Pain de grande qualité
Tout le monde connaît Carry on Wayward Son, c’est un morceau mythique qui donne forcément envie de découvrir ce que Kansas sait faire d’autre. C’est dans cette optique que j’ai écouté Leftoverture,...
le 22 sept. 2023
4 j'aime
L'Empereur des Rois propose au lecteur une immersion au cœur de la période du Premier Empire, en mettant particulièrement l'accent sur les relations de l’usurpateur avec les autres souverains européens qui se font envahir par le nabot qui place ensuite les membres de sa famille un peu partout, bien qu’is ne soient pas légitimes pour régner, au détriment donc de l’ordre et de la logique. Le début de l’entre-soi bourgeois qui se partage le gâteau qu’ils n’ont pas cuisiné. C'est une exploration romancée de la diplomatie, des alliances et des conflits qui ont marqué cette époque.
Max Gallo nous offre une vision laudatrice de Buonaparte en tant qu'empereur et des complexités de sa politique étrangère, où il fonce dans le tas pour trouver des accords bénéfiques à sa personne. On se plonge dans les négociations, les traités et les rivalités entre les différentes puissances européennes de l'époque. Gallo réussit à rendre vivantes les rencontres et les interactions entre Napoléon et les autres monarques grâce à son style toujours aussi plaisant car immersif, offrant ainsi une esthétique proche d’un feuilleton sur les dynamiques du pouvoir à cette époque. Ses relations avec Talleyrand sont cocasses.
La relation entre le Corse et le tsar Alexandre Ier de Russie est abordée, avec sa nature complexe et changeante au fil du temps. Au début, il semblait y avoir une certaine admiration mutuelle entre les deux dirigeants. On assiste au traité de Tilsit en 1807, où ils ont formé une alliance et ont semblé être sur des termes amicaux.
On assiste ensuite à la déterioration de la relation entre Buonaparte et le tsar. Des divergences d'intérêts, des prises de décision unilatérales de l’aigle conjuguées aux querelles territoriales ont conduit à une méfiance croissante entre les deux dirigeants. Le livre s’achève d’ailleurs quand le nabot prend idée de franchir le Niémen, préfigurant l’affectation irréversible qui aura lieu entre les deux hommes.
Outre la relation entre Buonaparte et le tsar Alexandre, on assiste aux amourettes du premier envers Walewska ou Marie-Louise, volonté de l’humaniser à travers une exploration de ses marivaudages.
Il est donc important de noter que ce livre reflète la vision de l'auteur sur Buonaparte et son règne, avec la volonté de romancer par-dessus le marché. Je préfère et la vision, et la plume de Chateaubriand.
Créée
le 27 juil. 2023
Critique lue 15 fois
Du même critique
Tout le monde connaît Carry on Wayward Son, c’est un morceau mythique qui donne forcément envie de découvrir ce que Kansas sait faire d’autre. C’est dans cette optique que j’ai écouté Leftoverture,...
le 22 sept. 2023
4 j'aime
Alexis de Tocqueville était de famille avec Chateaubriand, par le frère de ce dernier.Si Chateaubriand, outre ses qualités littéraires, nous montrait brillamment ses talents de prophète politique...
le 2 mars 2023
4 j'aime
J’aurais pu mentionner Popeye aussi, mais celui-ci ne devient invincible qu’une fois après avoir ingurgité des épinards, faiblesse qui l'exclut donc de la perfection. Bugs Bunny, j’y ai pensé aussi,...
le 21 oct. 2022
4 j'aime
5