Lu quelques mois après Le Nom de la Rose. Les deux œuvres n'ont pas grand chose à voir mais c'était juste pour dire que ça a sans doute orienté ma lecture de la première moitié du roman, où la relation entre nos deux protagonistes dans leur jeunesse est détaillée. Impossible de ne pas voir pages après pages la tension homo-érotique qui se dégage de leur relation. C'est très beau. Sans doute fait exprès ? Même si Hesse nous certifie du contraire, petit chenapan. J'ai été particulièrement touché par la description que Hesse fait de la condition d'artiste/de créateur. La tension qu'il y a dans la vie entre le besoin d'expériences qui sera la matière première de la création et en opposition le calme et la dévouement que demande la création artistique. Je me suis reconnu là-dedans à un niveau beaucoup plus humble, mais quand même, ça m'a semblé très vrai et dit de façon si simple. Sinon c'est un roman qui fait voyager, on est plongé dans l’Allemagne du moyen-âge. Très très beau.