Vain, mais au moins ça existe

Romain Blondeau a fait un boulot de journaliste tout à fait correct avec cet essai consacré à Netflix. Mise en parallèle avec l'ascension de Macron, l'arrivée de la célèbre plateforme au N rouge dans nos vies y est plutôt bien analysée.

C'est court mais plutôt réaliste : on décrypte un peu le formatage des séries, le mal que Netflix peut faire aux salles de cinéma ou encore sur notre cerveau tout simplement, puisque le seul ennemi de la célèbre entreprise est notre sommeil. C'est évidemment une critique du libéralisme fondamentalement vaine car un libéral qui lit ça va jubiler et ne verra pas le problème.

J'ai trouvé ça vraiment pas mal même si l'essai ne prêchera que des convaincus, et puis, patatra, il y a eu l'ouverture finale. Parce que Romain Blondeau se refuse à étendre toute l'aliénation qu'il décrit dans son livre à autre chose que Netflix. Ainsi il ne semble pas se rendre compte, ou en tout cas pour terminer son essai sur une note d'optimisme, que les autres plateformes et surtout les studios hollywoodiens qui produisent des films pour le grand écran se sont déjà alignés sur le même créneau et que ça ne sent pas bon pour le milieu de la culture de manière générale.

Ça part d'une bonne intention et c'est plutôt pertinent en plus d'être très actuel, mais je reste sur ma faim car le sujet est trop restreint.