Le génie de ce livre est que l'auteur a su décrire, en 1984, un futur où le monde est hyper-informatisé, où il est possible d'être augmenté (Molly), d'héberger la conscience d'un humain dans une IA (Dixie) ou tout simplement de se connecter au Cyberespace directement avec son cerveau.
De nos jours, certaines technologies décrites dans ce livre ne paraissent plus si imaginaires et incitent à réfléchir au devenir d'un monde hyper-connecté, monde vers lequel nous sommes en train de tendre...
Par contre il faut s'accrocher, énormément, pour continuer à lire l'histoire. L'intrigue n'est presque qu'un prétexte à des descriptions ultra-détaillées du cyberespace et ses activités.
Dommage qu'il faille des trésors d'imagination pour se représenter ces descriptions, parfois confuses, souvent compliquées, tant les termes employés pour fournir des détails à foison usent et abusent de jargon techno-technico-informatique.
Il faut également suivre l'auteur dans ses métaphores et comprendre que par exemple la glace est un dispositif de sécurité d'accès à des pans du cyberespace.
Enfin, il faut aimer l'univers réel, glauque et noir. Cette vision déprimante du futur, monde peuplé de mégapoles où la drogue est omniprésente et le seul espoir de s'en échapper est de se connecter au réseau, pourrait rebuter plus d'un.