"J'étais forte, lui pas, ce fut donc moi qui partis au combat pour défendre la République"
Dès la première phrase, le ton est donné : Neverhome est le récit intime d'une femme partant à la guerre à la place de son mari.
Récit intime, à la voix unique, rendue magnifiquement par l'auteur, de cette Galant Ash, toujours dans l'introspection, dans le discours épistolaire avec son mari, dans le dialogue imaginaire avec sa mère morte, dans sa relation avec les autres, notamment avec son colonel.
Mais aussi récit éprouvant d'une guerre crue et cruelle, jonchée de blessures, de cadavres, sans embellissement de l'héroïsme, sans dissimulation de la peur et sans exaltation des quelques moments de courage. Mais encore éprouvant par la détention en asile d'une femme qui a voulu combattre, trahie par les siens, dirigée vers le malheur jusqu'à la fin, malgré quelques périodes de calme et de bonheur fugace.
Laird Hunt, avec une voix d'une justesse remarquable, donne corps à cette femme et nous livre un récit historique unique et pourtant totalement actuel.