1300 pages, voilà un indice qui peut éclairer sur l'auteur de ce beau pavé. Charles Dickens est coutumier du fait d'écrire de grandes sagas sociales dans le Londres du XIXème siècle. Un Londres noir de crasse, de suie et de misère, riche d'inégalités entre les classes.
Tout comme dans "Oliver Twist" et "David Copperfield", ou encore dans "De grandes espérances", l'auteur choisit un jeune homme comme personnage principal. Jeune privilégié trop tôt orphelin de père et en charge de sa mère et de sa soeur, Nicholas Nickleby va faire l'amer apprentissage de la vie hors du cocon protecteur d'une famille nantie. Vous vous en doutez, le chemin vers la lumière sera long, sombre et douloureux.
Si vous aimez comme moi la narration incroyablement développée de Dickens et si vous avez apprécié quelques uns des romans susnommés, alors "Nicholas Nickleby" est fait pour vous. Construction romanesque impeccable, palette de personnages principaux et secondaires variée et tout en contrastes, ton tour à tour dramatique et humoristique, rencontres improbables, destins croisés, rebondissements surprenants, génie de l'ironie et du cynisme, vous êtes sûrs de ne pas vous ennuyer, si tant est que vous appréciez les romans fleuves.
Personnellement, je ne m'en lasse pas.