Critique de Night School, tome 1 par YhunnA
J'ai adoré ce livre, sa fait tellement longtemps que j'avais pas dévorer un livre de cette manière
Par
le 3 déc. 2023
J'avais bien apprécié ma lecture de Night School, mais les choses ont quelque peu changés par la suite. Je m'explique. Après les 5 livres de cette série, j'ai fait la connaissance de Divergence, puis de Pouvoirs Obscures, École de la nuit, Promise, Rubis Rouge, Métamorphose,etc. Et pour moi, le manque total d'originalité, ça mérite une mauvaise critique. Après tout, un auteur qui calque sur les autres ne mérite pas qu'on le lise.
Ces livres ont tous le même profil: "Fille spéciale ( avec pouvoir ou statut particulier) et ambivalente ( triangle amoureux), âgées entre 16 et 18 ans, en contexte socio-politique difficile. Et systématiquement, elles sont en triangle amoureux entre un bon jack et le salaud de service ( Mâle obscure sexy, dominant, trop beau et populaire). Ça vous évoque quelque chose? C'est parce que c'est actuellement partout en jeunesse jeunes adulte. Dans mon livre à moi, c'est un fléau.
Donc, après autant de livres avec cet type d'histoire, "Night School" a clairement perdu de son "originalité". Au fond, il suit une vague de style dans le monde littéraire jeunesse.
Cela dit, il y a une intrigue somme toute bien bâtie, mais pas totalement sans surprises. La plume de l'auteur est plutôt bien.
Par contre, dans cette série, le triangle amoureux est vraiment épuisant avec ses ruptures et ses ambiguïtés. Et l'archétype du jeune homme mystérieux-brunet-passé difficile-beau comme tout- est une fois de plus au rendez-vous. En fait, ces adonis bad boy sont si récurrents qu'ils n'ont absolument plus rien de mystérieux et on les voit venir dès qu'ils apparaissent dans le livre. J'aimerais bien un jour, tant qu'à faire toujours des triangles amoureux, de voir un gars pas mystérieux-paquet de nerf-cheveux roses-pas orphelin- maladroit, ou un truc du genre qui nous changerait un peu de cet archétype trop souvent exploité ces temps-ci.
L'autre aspect qui m'aura quelque peu refroidi est le fait que Allie soit qualifiée de 'délinquante". Bon sang, calmons-nous sur les termes, Allie n'a rien d'une délinquante. Oui, elle a fait du vandalisme et c,est criminel et oui, elle a des cheveux rouges pétant ( qui vont vite disparaitre de toute façon). Mais ça n'a rien à voir avec la délinquance, qui est un grave problème de comportement lié à un rejet de l'autorité et à des carences dans le développement. La délinquance est donc très difficile à modifier car c'est une déviance majeure des comportement. Rien de ce qu'est Allie, en somme, qui va vite s'acclimater, se ranger , faire la bonne élève pour un peu qu'elle reçoive de l'attention et de l'amitié. Une ado comme en voit souvent, finalement. Donc, ça sonne "fort" de taxer le personnage de "bad girl", mais dans les faits, c'est un personnage assez commun. Ce n'est pas une tare d'être commune, mais c'est sensationnaliste de faire croire le contraire.
Dernier point: la "Night school" elle même est une idée stupide. Nous sommes en présence des enfants des Élites mondiales, du genre à valoir des milliards chacun chacune. Donc, leur donner le mandat de protéger l'école en sautant des nuits pour courir autours de leur école, c'est franchement pas logique. Ça donne l'impression de revoir les "délinquants" audacieux de Divergentes, eux aussi pas franchement cohérents, à sauter dans des trains en marche pour affirmer leur côté "bad boy", mais finalement, ils ont juste l'air d'une bande d’excités qui ne savent pas se gérer, comme ici. Ce qui aura pu être logique aurait été que la Night School..bon sang, pourquoi ce nom en anglais? Bref que l'école de nuit soit ouverte aux élèves d'une classe sociale moins nantie obligée de compenser leur accès à l'école autrement qu'avec de l'argent.
Mon ressenti par rapport à cet univers me laisse penser que l'autrice est le genre de personne qui ne connait rien à la délinquance et aux vrais "bad boys", parce que finalement, il n'y a que cet imbécile de Carter qui s'en rapproche. Pas parce qu'il est vraiment délinquant, mais pas parce qu'il se prend pour un délinquant avec sa dégaine clichée de "voyous" boudant les couleurs et a d'affreuses compétences sociales.
Bref, c'est peu réaliste, peu original, bourré de sentimentalisme plutôt malsain et incohérent, sans parler du fait que le personnage de départ n'a rien à voir avec celle qu'on va suivre durant 5 tomes.
Une chose est sure: j'ai vu beaucoup mieux.
Pou un lectorat adolescent, 13 ans+
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Créée
le 27 mars 2023
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