Après avoir bouclé son roi sans divertissement, Jean Giono s’en va ramasser les olives derrière chez lui car c’est le début de l’automne. Et puis, comme il veut se récompenser de cette année de labeur serein et agréable, il décide de prendre le train pour Marseille. Elle est pour les Manosquins « une sorte de Moscou », de rêve et de vices. Là-bas il arpente les rues et les allées et s’y découvre à chaque pas des personnages de roman alors que ceux du roi sans divertissement s’agitent encore à ses côtés. On comprend à le lire pourquoi ce fils unique ne devait, depuis son enfance, jamais s’ennuyer, à faire croître ainsi dans sa tête en friche, des hommes et des arbres.