Dans la grande série des classiques qui sont en général clairement trop descriptif, dans mon esprit il y a 3 catégories : ceux qui sont parfois laborieux à finir, mais qui se défendent par le message qu'ils portent (dans cette catégorie on peut trouver les livres d’Émile Zola par exemple), il y a ceux qui réussissent à mon sens à tenir leur rang grâce à leur notoriété (coucou le seigneur des anneaux...) et puis, et puis...
Et puis, il y a cette petite catégorie de livres qui sont clairement insupportables dans certains passages tant leur auteur ne peuvent pas s’empêcher de décrire le moindre brin d'herbe, mais qui arrive à me passionner à un point où je suis capable de relire une quinzième fois le passage pour être sûr de ne rien louper de la description. Dans cette catégorie, on peut trouver entre autres Georges Sand (1), mais surtout on retrouve en première position et de très loin, Jules Verne.
J'ai découvert ce roman quand j'avais une quinzaine d'années, alors que je venais de dévorer les romans de l'air du même auteur et, entre l'aspect historique qui était déjà à l'époque une passion et le côté aventure très bien géré par l'auteur, il était évident que j'allais être directement happé par l'histoire.
Malgré tout, soyons honnête, quelques reproches peuvent être fait au roman ; on pourra notamment s'attrister du non-respect de la réalité historique bien trop magnifié par l'auteur qui défendait clairement son point de vue politique.
Quoiqu'il en soit, on a ici une nouvelle fois un livre réellement bien écrit, qu'on a du mal à lâcher tant il reste passionnant dans son histoire et qui est une excellente entrée en matière pour initier des nouveaux lecteurs aux grands classiques.
(1) Oui, je suis probablement l'un des seuls en France à aimer le style de Georges Sand.