Les fictions d’Antoine Volodine sont des objets d’ailleurs, et ce seizième livre publié en 2006 aux Éditions du Seuil en est une illustration éclatante, sans doute car il se situe encore plus que d’autres de ses romans au-delà de l’Histoire.
L’extinction de l’humanité est quasiment achevée et on ne croisera ici – dans le premier et le dernier récit du livre – que deux représentants de l’espèce. La première, puisqu’il s’agit d’une femme, voudrait s’accoupler pour assurer sa descendance, faute de mâle humain survivant, avec l’éléphant Wong, animal solitaire qui parcourt des contrées désormais envahies par une flore luxuriante, évocatrices notamment du «Nom des singes». Les difficultés concrètes de cet accouplement et l’attitude de l’éléphant, partagé entre la compassion – face une situation dont il est seul à saisir l’absurdité – et la nécessité de se méfier de l’hostilité potentiellement dangereuse des hommes, transforment la disparition de l’espèce humaine en une tragédie empreinte de farce.
La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/09/10/note-de-lecture-nos-animaux-preferes-antoine-volodine/