Malgré la maigre épaisseur de ce roman j'ai vraiment eu du mal à le terminer. Mais j'ai fait un effort à cause des notes à la fois globales (8.0!) et de mes éclaireurs (8.2!), peut-être que ça allait s'améliorer, que l'auteur allait trouver un second souffle ou que j'allais enfin m'attacher aux personnages... Malheureusement rien de tout ça n'est arrivé, j'ai refermé le livre avec un soulagement non dissimulé à en réveiller mon chat paisiblement endormi qui m'a jeté un regard plein de reproches.
Malgré le sujet grave de ce roman, je n'ai pas été touché une seule seconde par les afflictions des personnages. Pire encore, ils me sont tous sortis par les yeux, je les trouvais exaspérant et le moindre dialogue me faisait soupirer d'ennui.
D'ordinaire je suis assez bon public pour les histoires d'amour passionnelles, pour les coups de foudre mais ici tout semble bien trop superficiel. Le beau garçon apparait un beau jour devant l'héroïne, la dévisage pendant une petite heure et la donzelle lui tombe dans les bras. Aussi facile que ça. C'est presque aussi dérangeant que Bella qui tombe amoureuse de son vampire qui la regarde dormir la nuit. Brrr, creepy!
De faire admettre par Hazel que si le garçon n'avait pas été "hot" (sic) elle aurait sans doute pris ça comme du harcèlement n'arrange pas l'affaire.
C'est une histoire d'amour qui arrive de nulle part et ne repose sur rien de concret. Tout semble artificiel, impossible donc en tant que lecteur de s'impliquer et de ressentir quoi que ce soit...
Parlons aussi des métaphores qui sont PARTOUT. J'avais vu qu'on se moquait gentiment de John Green sur Tumblr à ce propos mais je n'avais pas conscience que c'était aussi grave. Cette réplique de la cigarette étant probablement la pire des punchlines de l'histoire des punchlines. Augustus étant l'un des personnages les plus prétentieux et insupportables jamais écrits.
Parlons des personnages secondaires plus plats que plats. Non pas que les personnages principaux soient mieux lotis: Hazel est une adolescente qui aime lire et... voilà, c'est à peu près tout. Augustus est le petit copain parfait, peut-être un peu trop.
Les deux ensemble sonnent creux, deux personnages sans réelle personnalité.
Parlons des grandes réflexions philosophiques sur la vie, la mort, les promesses, l'amour, ... Rien qui n'ait déjà été écrit en mieux par d'autres auteurs.
En bref, une très grande déception pour une histoire trop artificielle pour être honnête.
Film: http://www.senscritique.com/film/Nos_etoiles_contraires/critique/38513671