J'ai retrouvé avec plaisir Domenico Starnone après avoir été conquise par Les Liens qui avait été une excellente surprise.
Là encore, l'envie de poursuivre le roman nous tient. J'ai trouvé sa plume différente (dans un style proche de celui d'Elena Ferrante), mais toujours aussi agréable. C'est vif, enlevé et si ancré dans la réalité qu'on ne sait plus bien si l'histoire s'est réellement déroulée. Les personnages sont plus vrais que nature, avec Teresa, féroce et imprévisible, Pietro, peureux et souvent résigné, et Nadia, dont la colère intérieure aurait mérité plus de lumière.
Seuls défauts à ce roman, le découpage (une nouvelle fois), en plusieurs récits, qui n'a pas tellement d'intérêt et casse le rythme, et la fin qui laisse un goût un peu amer d'inachevé, comme si elle n'était abordée qu'en surface. Sans pour autant vouloir tout dévoiler, on aurait aimé entrer plus intimement dans les tourments des personnages, d'autant plus que
l'ellipse de plusieurs dizaines d'années ne permet pas de réellement saisir comment les personnages ont évolué et ni de comprendre leurs pensées profondes.
Un roman à découvrir pour passer un très bon moment.