Mitigée
Premier livre de Larnaudie que je lis, et je dois dire qu’il m’est difficile d’avoir un avis tranché. C’est très bien écris, peut–être trop, la voix de l’auteur écrase ce qu’il souhaite...
le 19 sept. 2015
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Un roman qui évoque ces destins qui ne mènent nulle part, se laissent déposséder d'eux-mêmes pour quêter quelques miettes de reconnaissance factice puis se dissolvent dans leur rien originel, mais avec style.
« Ils iront mettre un peu d’ordre et de décision dans la grande tuerie unanime, anonyme et stagnante. Sur le champ de bataille, ils feront masse parmi la masse des combattants, ils se mêleront à l’homme des foules européen comme on fait connaissance, à l’enterrement d’une vieille tante, dans un petit cimetière de campagne, derrière l’église, avec de lointains cousins un peu arriérés qui n’ont jamais quitté le village des origines où l’on ne fait que passer quelques heures.
On sait qu’ils feront pencher la balance, c’est-à-dire que le camp aux côtés duquel ils se seront engagés sortira prétendument vainqueur d’une guerre qui pourtant, quel que soit le camp, n’aura pas d’autre vainqueur véritable que ces garçons qui, très vite, quitteront un continent plus vieux que jamais, dévasté, ruiné, stupéfait comme au sortir d’une crise de délire, et retourneront back home remettre leur salopette, retrouver les girls et reprendre le cours de leur production. »
Parcouru ici et là de condensés psychopathologiques concis et froids :
« Avec cette mauvaise foi particulière à ceux qui font profession d’écrire – ceux qu’on regroupe pêle-mêle sous l’abominable appellation d’“hommes de lettres” – il incriminait le monde, le rendait responsable de son impuissance, de sa paresse, de sa lassitude, de son incapacité à fixer sa concentration ; il s’incriminait lui-même, mais à travers lui c’était encore le monde qui était en faute. Il n’était pas à proprement parler irascible. Sa colère était constante. Même quand son attention semblait détournée, fixée sur un autre objet, cette colère demeurait en lui, tapie dans un coin, prête à reprendre la place qui lui revenait, de droit aurait-on dit, dans cet être. Elle tâtonnait, lui restait au bord des lèvres, s’accumulait, puis soudain elle s’épanchait, s’abattait en cascades »
Créée
le 2 juil. 2016
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