Bizarre, avec ce livre. La première moitié m'a un peu ennuyé et énervé, et la deuxième m'a passionné.
Au début il y avait quelque chose qui ne fonctionne pas pour moi.
Le jour de la rencontre : je n'y crois pas une seconde. Serge décide qu'il veut cette femme, et attend une journée entière en bas de l'immeuble de Suzanne ? Alors qu'il a une journée de chef d'entreprise remplie, une agence à gérer, des rendez-vous... S'il casse cette vie, on aimerait en lire un peu plus sur ce qui se passe dans sa tête ! Ensuite, est-il vraiment un prédateur au point de prendre cette femme qu'il ne connait pas, chez elle, et sans lui parler ? Il ne s'éprend pas, il prend, c'est cela ? On imagine au contraire un coup de foudre, une envie dévorante, mais avec des mots, une passion un minimum partagée.... Bref, cet adultère improbable
A mi-livre seulement, à l'évocation de sa mère et ses secrets, on devine enfin qu'il y a quelque chose d'enfoui dans sa mémoire, qui va peut-être expliquer le comportement anormal de cet homme.
Et enfin on va découvrir, mais sur la fin, la vérité sur la mère, le père, le faux-père, le drame, la vérité, insoupçonnée. Dommage que tout cela nous soit déversé à la fin seulement. Mais je reconnais très vite que oui, la critique est facile et l'art difficile, j'en conviens, mais il y avait peut-être moyen d'équilibrer un peu plus la trame de l'histoire.
Au final, ce livre est douloureux : ces amours qui bien qu'apparemment solides se délitent, ces envies qui une fois assouvies font éclater les couples, car il semble décidément impossible de faire marche arrière.
A méditer : pourquoi ne pourrait-on pas aimer deux personnes à la fois ? Cela ne pourrait-il pas offrir un équilibre à ceux qui ne trouvent pas tout leur bonheur avec une seule personne, sur la longue durée, car c'est long une vie...