Au premier degré, c'est une histoire somme toute banale. On imagine une école de dieux où chacun doit gérer un peuple et l'amener à se développer et gagner en puissance. Le tout est placé dans un décor de mythologie grecque connu. C'est sympa, mais très léger.
Seulement voilà, si l'on veut bien se donner la peine d'y penser au deuxième voire troisième degré, Werber nous propose tout de même de très bielles réflexions sur l'humain, ses travers, ses défauts, ses qualités, son conditionnement... et sa créativité! Si certains passages sont un peu grossiers, d'autres proposent un point de vue intéressant. Quelle est la place de la bienveillance dans le monde? Peut-on changer l'histoire? Quelles sont les limites de la peur? La part autodestructrice de chacun... au final, c'est un paysage assez complet qui se dessine en proposant des pistes et des réponses made in Werber.
Le tout est placé dans une histoire plutôt simple mais qui sert efficacement son propos.
Pour ma part, j'ai vraiment apprécié cette lecture, sur plusieurs niveaux et cela fait sa force.