C'est toujours pareil avec les sagas familiales, si la mayo prend, plus moyen de s'en détacher et il en faut toujours plus au lecteur avide. Il pourrait y avoir seize tomes comme pour le merveilleux "Jalna" de Mazo de la Roche que ce ne serait pas encore assez.
Et pour ce qui est de la saga des "Cazalet", on est loin du compte avec seulement 5 tomes (dont 4 publiés, le dernier arrive début octobre en librairie). "Nouveau départ" est donc le quatrième opus de cette saga anglaise qui démarre avant guerre, dure pendant toute la Seconde Guerre mondiale et se poursuit après la paix. Nous sommes toujours en Angleterre et principalement à Londres et ce sont les années 1946/1947 que l'auteure développe, s'appuyant toujours sur l'impressionnante et nombreuse galerie de personnages.
J'ai trouvé dans ce tome une meilleure parité entre hommes et femmes, on ne s'attache plus forcément aussi longtemps aux mêmes personnages bien qu'aucun ne soit perdu de vue. La narration reste homogène, j'ai vu poindre quelques longueurs mais rien qui nuise réellement à l'intérêt porté aux destins de cette famille tentaculaire.
Fatalement, on dit adieu à certaines figures majeures car personne n'est immortel mais l'entrée en scène de nouveaux venus régénère aussi le roman. A l'issue de ce volume, l'échiquier des Cazalet semble bien fourni avec des éléments stratégiquement disposés, on pourrait presque en rester là mais hors de question, la fin arrivera bien assez tôt.