Délirant !
Entre les jeux de mots et les situations cocasses, c'est à mourir de rire les trois quarts du temps. J'ai de suite accrochée au style mutin et taquin de l'auteur et aux pensées d'Elsie plus humaines...
le 7 févr. 2019
On commence ce livre un peu dubitatif. Non pas que la couverture soit particulièrement repoussante (ni particulièrement attirante, d'ailleurs), mais le simple fait de voir le nom d'un acteur à succès pue un peu la mort, non ? Ça sent à des kilomètres le type qui se dit "tiens, et si j'écrivais de la merde pour me faire un peu de blé", et comme le prénom magique est écrit sur la couverture, paf !, le bouquin se retrouve bestseller.
Et puis on lit la quatrième de couverture, et là on voit mille mentions à la "Ferme aux animaux" d'Orwell, et là encore, ça coince. J'me dis : "Attends... Ils essaient de vendre le livre d'un acteur super connu en le faisant passer pour l'héritier d'Orwell...". Déjà que je savais pas qu'un acteur hollywoodien pouvait être lettré, mais alors qu'on essaie de me faire gober qu'il écrive comme Orwell... Bref. Toujours aussi dubitatif.
On lit quand même. Le début, au moins. Et à nouveau, ça laisse songeur. T'as l'impression que le gars, il va te tartiner une bonne couche au moins épaisse comme ça de jeux de mots de vache. Meuh alors, c'est pas qu'une impression. Il y va. Un moment, je me suis même dit qu'il avait dû trouver ça sur un site internet, du genre "blaguesbovines.net".
Puis, au bout de cinq pages déjà, vous êtes hypnotisé. Je ne sais pas, une sorte de magie opère. Une écriture simple, légère, belle. Des pages qui filent. Beaucoup d'humour, bien plus profond que ces jeux de mots sus-cités (et encore, le comique de répétition marche à merveille, dans ce livre).
Duchovny a le mot juste, la métaphore juste, la tension juste. Jamais il ne risque de perdre son lecteur en de longues digressions pseudo-intello, il se contente de distiller, ça et là, un passage qui nous fait réfléchir, à l'instar du passage du mur, cité en dessous.
Il réussit à faire un livre aussi efficace que du Orwell (si, si !), justement en ne faisant pas du Orwell. Et c'est ça qui marche chez lui !
Et au final, vous avez beaucoup ri. Vous avez été touché, vraiment. Vous avez réfléchi sur beaucoup de thèmes, du traitement des animaux à la religion, simplement en lisant une fable bovine écrite à la première personne.
Bref, ce livre est sans doute l'une des premières grosses surprises de ce début d'année !
Une véritable petite bombe qui ne se prend pas au sérieux.
Chapeau l'artiste !
Il est clair que l'homme a un faible pour les murs, mais ce que les bâtisseurs de murs et les planteurs de clôtures ne comprennent pas, c'est que quand ils empêchent l'autre d'entrer, ils s'empêchent également de sortir. Un mur ne crée pas une prison mais deux. Peut-être que la prison du côté des constructeurs de mur est un peu plus grande, un peu plus jolie, mais ce n'est qu'une question d'échelle.
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Créée
le 12 mars 2016
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