Mouais, mouais, mouais... le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne suis pas convaincu.
Ce roman se déroule sur une lointaine planète, nommée Home par ses habitnats, en un temps relativement éloigné. On y suit sur deux lignes temporelles différentes, l'histoire de colons terriens (une poignée) qui survivent tant bien que mal sur ladite planète, qui se révèle impropre à la vie humaine (animaux et plantes terriennes meurent rapidement et sans raison apparente), exception faite d'un petit lopin de terrain dans et autour du dôme où vivent les colons.
On a donc un récit situé dans les premiers temps de la colonisation, en 2048, avec les pionniers originels, et celui des descendants des pionniers (guère plus nombreux) confrontés à l'arrivée de nouveaux colons en 2147.
Pour une raison inexpliquée (et qui le restera), il est visiblement impossible de parler sur cette planète. Les sons y sont propagés (le bruit du vent par exemple), mais les habitants ne peuvent communiquer verbalement, et ils utilisent donc des écrans et des claviers pour se parler.
La langue de ce roman est assez belle et évocatrice, mais j'ai trouvé cela très vain. La quatrième de couverture nous vends des questionnements sur ce qui attend l'Homme s'il colonise d'autres planètes, et sur les dangers qui le guette, mais au final, je suis ressorti de cette lecture avec autant de questions (voire plus !) qu'avant d'entamer ma lecture.
Au final, j'ai dû passer à côté de ce qui fait l'intérêt de ce roman, ou avoir déjà trop lu de SF centrée sur la colonisation spatiale pour trouver ce roman pertinent ou original. j'ai beaucoup pensé aux chroniques martiennes en le lisant (pour le côté très poétique de certains passages), mais n'est pas Bradbury qui veut déjà, et surtout, ben comme je le disais : originalité zéro. Bradbury c'était il y a plus de soixante ans, le genre SF a évolué depuis et j'ai vraiment eu l'impression de lire un roman de SF écrit par quelqu'un qui n'a pas dû en lire récemment.
Il y a plein d'autres romans qui apportent de meilleures réponses (et surtout de manière moins alambiquée), que le roman de Sigbjorn Skaden. J'ai lu je ne sais plus où (goodreads peut-être) que "ce texte contemplatif donnera le goût de la SF aux plus réfractaires ", et bien je ne sais pas si c'est vrai, mais quand on en a lu un peu, ça tape à côté !