un gros coup de coeur
Ici ce n'est pas une vie pour grand monde. Une vie rude dans la nature, c'est marche ou crève. Ils sont seuls au monde avec Ava et Aru leur fils de cinq ans. Elle était étudiante, elle ne savait pas...
le 22 août 2022
5 j'aime
On était des loups, c’est plutôt une histoire d’ours. D’abord parce qu’un ours (un vrai) est le tragique déclencheur de l’histoire mais aussi parce que le narrateur, à sa façon, est un sacré ours mal léché. Un homme qui doit enfiler un costume de père trop grand pour lui, un homme incapable d’assumer la responsabilité d’un fils dont la présence ne devait en rien changer ses habitudes de vieux garçon. Bien que n’étant plus célibataire, il avait gardé la même routine, laissant femme et enfant dans sa cabane au cœur de la forêt, disparaissant plusieurs jours ou semaines pour vivre seul au grand air. Un quotidien bien huilé. Une situation idéale. Du moins jusqu’au jour du drame.
De Sandrine Collette j’ai lu Et Toujours les forêts ainsi que Juste après la vague. Deux récits de survie, deux textes mettant la nature au cœur de l’intrigue, pas seulement en tant que simple décor. Ici on retrouve ces thématiques. Milieu hostile, situation désespérée, figure masculine bourrue, violence des hommes et des éléments, tout y est. Sans compter une écriture très littéraire, où rien ne cède à la facilité.
J’aime aussi le fait qu’il n’y a pas de baguette magique chez Sandrine Collette. Pas de miracle après le drame, pas de résilience, pas de feelgood. Ça pique, c’est douloureux, ni héros ni victimes, les rapports humains ne souffrent pas de faux semblant, la vie ne fait pas de cadeau.
Un beau texte, finalement proche du roman de formation. Un texte âpre, rugueux, tendu, intense, puissant. Collette est vraiment la reine du Nature Writing à la française !
Créée
le 11 mars 2024
Critique lue 3 fois
D'autres avis sur On était des loups
Ici ce n'est pas une vie pour grand monde. Une vie rude dans la nature, c'est marche ou crève. Ils sont seuls au monde avec Ava et Aru leur fils de cinq ans. Elle était étudiante, elle ne savait pas...
le 22 août 2022
5 j'aime
J'ai trouvé l'oeuvre assez juste dans la mise en scène des forces de la nature et l'intensité de celle-ci qui est au coeur du livre et que l'autrice arrive à nous faire ressentiJ'ai néanmoins été...
le 8 nov. 2022
3 j'aime
Je me souviens d’une époque où j’avais lu Sandrine Collette entre deux romans histoire de patienter entre après une lecture marquante. C’était quelque chose pour se distraire, loin d’être mauvais, où...
Par
le 13 sept. 2022
3 j'aime
Du même critique
Sylvain Tesson s'est fait un serment : avant ses 40 ans, il vivra plusieurs mois dans une cabane. Direction donc le fin fond de la Russie, sur les bords du lac Baïkal. De février à juillet 2010,...
Par
le 17 déc. 2011
32 j'aime
1
- Papa ! C'est quoi la pénétration ? - La pénétration c'est quand le monsieur est sexuellement excité et que son pénis devient tout dur. Ça s'appelle une érection. Ensuite le monsieur fait entrer son...
Par
le 5 janv. 2013
28 j'aime
1
« Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux ». Ainsi commence cet...
Par
le 13 avr. 2012
24 j'aime