Il a essayé, il a échoué. Dommage.

Premier roman de l'auteur, professeur de musique, on ne peut que constater l'impact que peut avoir le travail d'une vie sur la subjectivité d'un individu, et la force poétique que semble exercer la culture musicale inscrite à une époque donnée sur lui.

Dans le livre, la chanson française est utilisée comme moyen de ralliement, porteuse d'un message de paix et d'amour universelle, et l'histoire nous propulse dans le futur, pour constater les effets salvateurs d'une conscience collective sur l'espèce humaine et ses interactions.

Nietzsche disait que la philosophie d'un individu est la confession de son corps, l'autobiographie de celui ci. Je pense que cette idée se vérifie parfaitement entre Popovic et son livre, et la solution mondiale que l'auteur propose est en fait une solution locale, individuelle, et n'a rien d'universel. C'est la limite principale de ce dernier, qui fait que, personnellement, je me suis ennuyé au fil des pages.

Nous sommes baignés pendant tout le livre dans une ambiance de foule, comme si nous étions spectateurs devant la scène ou des artistes, des chanteurs français, se succéderaient tour à tour pour nous emmener dans leur monde. Je reconnais que la musicalité du livre est apparente, mais je ne suis pas du tout parvenu à entrer dans l'univers de l'auteur, d'ou ma note d'une seule étoile. Certainement thérapeutique pour l'auteur lors de l'écriture, le livre ne m'a, à moi, rien apporté de plus que d'accéder davantage à son intériorité. Ce qui, ma foi, représente peut être beaucoup pour d'autres.