Beaucoup de politique & un peu d'amour
Tiens, un roman d'amour et d'espionnage, je sens que ça va me plaire, que je ne vais pas m'ennuyer une seconde.
Et bien, c'est loupé.
Opération Sweet Tooth, c'est avant tout une dissertation politique sur la place de l'Angleterre durant la guerre froide. Et blablabla, et blablabla. Personnellement, ça m'a largement endormie, et j'ai fini par sauter des pages entières d'élucubrations politico-soporifiques.
Au milieu de tout ce charabias, le personnage de Serena essaie, sans succès, d'attiser mon intérêt. Elle me semble plutôt vide et creuse, comme perso, et je me fiche complètement de ce qu'il peut lui arriver, parce que je n'arrive pas à m'identifier à elle, sa voix sonne faux (à juste titre, en fait).
Attention ce qui suit raconte la fin de l'histoire !!
Puis arrivent enfin les derniers chapitres, la belle se fait démasquer : et oui, elle avait approché son bel amoureux écrivain pour lui donner de l'argent venant des services secrets et vérifier son travail, afin que le gouvernement puisse "choisir" ses penseurs. Jusque là, toujours pas de surprise.
Sauf que l'auteur nous fait le coup de l'arroseur arrosé : le bel écrivain était au courant de l'entourloupe (l'amoureux collègue éconduit a tout balancé), mais il a laissé faire, afin d'observer sa chérie lui mentir, et faire de ce mensonge... le roman que nous tenons entre nos mains !
Voilà pourquoi le ton de l'héroïne sonnait si faux : c'était un homme qui empruntait sa voix.
Pas mal, le tour de passe-passe, plutôt habile, je n'ai rien vu venir, mais, était-ce vraiment utile de m'endormir au sens propre pour cela ?