Je mets 5 à ce livre car mon avis reste mitigé. En effet, fan de Jane Austen et de Walking Dead, le combo m'avait l'air parfait. Or, l'oeuvre n'est qu'une réplique du texte original auquel l'auteur a ajouté des moments de combats contre des zombies ou des "ninjas". Certains sujets de dialogues sont également modifiés. Les demoiselles Bennet ne parle plus de livres ou de musique mais plutôt du fait qu'une jeune fille se doit d'avoir une parfaite connaissance des "arts meurtriers". Les voyages entrepris par les personnages sont souvent l'occasion de rajouter des rencontres avec des zombies dont les victimes sont toujours les domestiques. Ces descriptions parfois gore contrastent peut-être trop avec l'analyse des sentiments fait par Jane Austen. Je me suis ainsi rendu compte en lisant ce livre que j'étais heureuse de relire Orgueil et Préjugés et je m'étonnais presque quand j'arrivais à des passages du livre illustrant le troisième mot du titre. Le fait de calquer autant le texte original était donc peut-être une erreur car les fans qui comme moi connaissent ce livre par coeur pourront se sentir quelque peu trahis.
Par exemple, un passage très marquant se déroulant à Rosings où Elizabeth joue du piano sous les yeux de Mr Darcy et de son cousin le colonel Fitzwilliam a été transformé en une démonstration des talents d’athlète de la jeune femme qui se met à faire le poirier sur un doigt ! L'esprit du texte original est ici perdu par le ridicule d'une telle situation.
De la même manière, l'idée que Charlotte soit contaminée n'était peut-être pas si mauvaise si elle n'était pas accompagnée d'une apparent aveuglement général des autres personnages face à son état. On pourrait penser que des personnes vivant depuis des années dans une Angleterre contaminée reconnaîtrait un contaminé non ? Tout ces éléments font que l'histoire perd en crédibilité.
Au contraire, on peut dire que la scène de déclaration de Mr Darcy est plutôt bien adapté puisqu'au combat verbal qui s'en suit est ajouté un combat physique.
Enfin, on nous dit dans le livre que l'art de combattre s'apprend en Chine ou au Japon. Or, ceci crée un ajout culturel qui parait très étrange dans un contexte anglo-saxon du début du XIXème siècle.
Malgré tout, je serais curieuse de voir ce que va donner l'adaptation cinématographique qui d'après la bande-annonce va plus installer un univers d'apocalypse puisqu'il n'aura pas la prétention de coller exactement aux mots employés par Jane Austen dans son analyse des sentiments des personnages.