Je suis assez fan de Dan Brown d’habitude. J’ai fini par lire tous ses livres et c’est donc sans hésiter que j’ai acheté le dernier opus.
Tout ce qu’on aime est là : Langdon, son flegme et ses lubies, un événement qui doit bouleverser la face du monde, une acolyte, un meurtre, des symboles et une intrigue sur fond d’affrontement entre sciences et religion. A priori donc, on en a pour son argent.
Mais dès les premiers chapitres, il manque quelque chose. J’ai eu la chance d’aller visiter le Guggenheim de Bilbao il y a peu, ce qui m’a heureusement permis de me projeter dans la première partie du livre, sauvant un peu l’intrigue convenue d’avance. Car c’est bien là où le bât blesse : tout est courru d’avance ! (Spoilers)
Dès que le personnage de Winston apparaît, on suppose qu’il a un rôle crucial dans l’histoire, voire même qu’il soit le Régent. Évidemment on s’attend au meurtre de Kirsch dès le début. Évidemment un homme de main complètement manipulé est à l’origine du meurtre (si on a lu le Da Vinci Code et Anges et Démons, c’est exactement le même schéma). Le fond de l’intrigue est donc courru d’avance sans pour autant que certains symboles soient durs à décrypter ou à comprendre, ce qui fait perdre en intérêt le rôle de Langdon. Plus grave, Winston donne l’impression qu’on a « hacké » l’intrigue, facilitant absolument toutes les avancées de Langdon et Ambra.
En bref, le seul élément qui nous tient en haleine au début du livre est la révélation de Kirsch, qui finalement tombe à plat tellement cela paraît banal et, Dan Brown, a force de reprendre les recettes qui ont fait son succès perd tout son intérêt.
Son Inferno était moyen, il avait au moins pour lui d’être original.