Othello
Ô pâle Venise qui dort Sur des eaux sans cesse alarmées, Où la bonne étoile du nord Brille au dessus de tes armées... L’État a vu son général : Pèlerin par les monts d'Afrique, Par un Sahara sidéral...
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le 27 oct. 2018
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Après le quasi échec d'"Hamlet", me voici presque réconciliée avec le grand Will. "Othello", célèbre tragédie en cinq actes, met en scène une dramatique histoire de vengeance à travers les figures de l'infâme Jago, ambitieux malfaisant, du général vénitien Othello et de son épouse, la vertueuse Desdemona.
Avec une belle dimension tragique, l'action se met rapidement en place - ce que j'ai apprécié -, on entre tout de suite dans le vif du sujet avec l'enlèvement de Desdemona, épousée secrètement et sans l'accord de son père. Othello, à qui Shakespeare a fait l'honneur du titre de sa pièce, apparaît alors comme un personnage de grande prestance, à l'envergure militaire impressionnante et à l'esprit droit. Aussi, quel ne fut pas mon désappointement de découvrir sous cette façade, quelques scènes plus tard, un être emporté et crédule, veule et sanguin, prêtant l'oreille aux calomnies susurrées par le premier subalterne venu, semant irrémédiablement le doute, la honte, la violence et le déshonneur dans des existences comblées. Quoi ! l'amant audacieux qui a osé s'unir à une femme contre le gré de sa famille, le soldat qui a gagné tant de batailles contre le Turc, se vider de son envergure comme une baudruche de son air à la première rumeur ?
Voilà, c'est là que le bât blesse. J'ai vraiment apprécié le rythme de la pièce, les propos savoureux, les personnages bien campés, les sentiments bien analysés, tout allait bien et badaboum... Cependant, je ne crie pas au désastre complet : je ne me suis pas ennuyée - comme ce fut hélas le cas à la lecture de "Roméo et Juliette" -, j'ai trouvé les figures de femmes (Desdemona et Emilia) très belles, j'ai adoré le méchant Jago qui associe à la ruse les plus bas instincts mais s'accroche à sa vengeance comme un chien à son os ; j'ai senti aussi l'intensité dramatique s'enfler jusqu'au dénouement tragique, donc du positif mais, voilà, c'est comme ça, quand je perds tout intérêt pour le personnage principal d'une oeuvre, ça gâche une grande part de mon plaisir. J'ai besoin d'y croire.
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Créée
le 22 mars 2017
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