Dans les nouvelles de Paul Morand, l'Europe des années folles semble être un petit village, où l'on va de cafés en dîners mondains. Nul besoin de chercher une quelconque dimension sociale ou historique à ces courtes histoires, elles sont traversées par ce cosmopolitisme un brin surréaliste que le titre du recueil décrit à merveille. Dommage simplement que la nuit de Morand soit aussi fulgurante et chaotique que celle de ses nombreuses aventures d'un soir, la plume de l'académicien se veut souvent un peu brouillone même si elle perd rarement de sa grande vivacité...