La vie de Sunja, jeune Coréenne tombée enceinte hors mariage au début des années 1930. Sa volonté sans faille d’offrir le meilleur à son enfant à venir, et donc sa décision de se marier à un pasteur en route pour le Japon.
Son installation dans ce pays, dans le ghetto réservé à ses compatriotes. Sa lutte pour survivre… Et l’histoire de ses enfants, puis de leurs enfants après eux, à travers la Seconde Guerre Mondiale, les bombardements et les famines, dans un Japon qui méprise les Coréens.
Nul besoin d’en dire plus sur le scénario : il suffit de se laisser porter à travers les quelques 600 pages de ce livre, qui se dévorent d’une traite. Ce qui m'a marquée, au-delà des épreuves vécues par cette famille, c'est la période historique qui y est décrite, et qui permet de mieux comprendre la situation vécue par les Coréens, et le racisme général de la population japonaise à l’encontre de ce peuple qu’ils ont colonisé mais refusent de réellement intégrer à leur pays.
Ce livre m’a littéralement retournée. Les personnages sont impressionnants de résilience, de respect des traditions et d’amour pour leurs proches. Les thèmes sont abordés selon des points de vue très différents en fonction des valeurs de chaque personnage : l’amour familial, la volonté de porter l’héritage de son père ou la sensation de déshonneur, le respect des traditions familiales et religieuses qui s’oppose au souhait de s’intégrer et évoluer dans un nouveau pays ou simplement de protéger ses proches, une persévérance incroyable qui peut s’écrouler du jour au lendemain, …
Pachinko m’a émue, m’a énormément appris, et m’a fait réfléchir. Que dire de plus, si ce n’est que c’est le propre d’un grand roman ?