Ce roman est un véritable coup de cœur. Je suis conquis. Je vous le recommande vivement. Sa lecture est limpide. On ne peut pas le lâcher. Dès le début, même s’il règne une ambiance effroyable, on se passionne pour l’intrique qui nous plonge dans la période de l’occupation allemande. On fait la connaissance de deux familles courageuses dont les femmes sont sœurs. On devient très vite témoin des bombardements anglais, des restrictions alimentaires et des choix difficiles à faire face à une telle situation. A chaque chapitre, on prend connaissance des points de vue des protagonistes. Emelie et Joffre (les parents) Lucie et Jean (leurs enfants) , Muguette (la sœur d’Emelie) Joseph et Marline (ses enfants).
Jusqu’à la fin on se prend d’affection pour chacun de ces membres. On a envie de connaître leurs destinées. La peur s’abat sur eux, comme sur nous, comme une gifle. On a peur pour eux .On tremble pour eux. Comme eux, on vit dans l’angoisse en permanence. Le cœur cogne dans notre poitrine. On ressent la douleur des enfants en pleurs, des vieillards épuisés, par l’inquiétude. On ne compte plus le nombre de morts et de blessés, des cadavres brulés dans les rues.
On se rend compte que l’auteur, Valérie Tong Cuong a effectué un formidable travail de recherches. Elle a su retranscrire les angoisses de toute une population. Elle nous plonge dans la Grande Histoire.