L’auteur nous propose ici une plongée fulgurante dans les abîmes de la Colombie. Ce pays de passion, au passé complexe et tragique. Il le fait de manière précise et méthodique. En effet, au-delà de l’intrigue policière, il nous donne toutes les clés historiques, politiques et économiques pour comprendre le pays. Ce qui rend le récit intéressant en plus d’être addictif.
Ô combien addictif !
L’histoire balance autour de deux thématiques :
- d’un côté, la paix : le processus est amorcé. Une équipe de politiciens avisée, menée par Saul Bagader, coordonne le mouvement. Face à eux, les paramilitaires, les FARC et les narcotrafiquants ont déposé les armes.
- De l’autre, l’hécatombe : les cadavres tombent du ciel, les morts sont mutilés, les crimes sont mis en scènes. La terreur des pires heures de l’histoire se rejoue. Lautaro Bagader, chef de la police de Bogota mène l’enquête.
Difficile d’en dire plus... L’histoire est pleine de subtilité, grâce à une palette de personnage vaste qui nous permet, ou du mois nous donne l’impression, de saisir tous les enjeux. Tous les points de vue ont la parole, le résultat est saisissant.
Pas de place à la demi-mesure. Ici, l’auteur ne nous épargne rien, les descriptions sont explicites. Nombreuses sont les fois où j’ai éloigné le roman pour reprendre mon souffle tant la violence décrite est palpable.. Cela dit, impossible d’interrompre la lecture sans y revenir rapidement pour en savoir toujours plus. Tisser les liens entre les intrigues des différents personnages. Émettre des hypothèses pour les balayer aussitôt. Appréhender les stratégies, les retournements de situations... Tout est imprévisible !