Pension Vanilos par Gwen21
Londres, années 50, une pension pour étudiants où il se passe de drôles de choses parmi lesquelles... un meurtre. Jusque là, rien d'étonnant puisqu'il s'agit d'un roman de la Reine du Crime. Le fameux détective Hercule Poirot seconde ici dans ses recherches son vieil ami l'inspecteur Sharpe et, comme toujours, ses capacités d'investigation et de déduction mènent à une résolution en bonne et due forme de l'enquête.
Un moment de lecture plaisant avec un décor fait pour égarer le lecteur : la pension comptant près d'une vingtaine de locataires (sans compter les domestiques), cela fait autant de suspects et autant de nœuds à la cervelle.
Même si cette intrigue est agréable, elle n'a pas le charme rétro de celles se déroulant dans l'entre-deux-guerres et le fait qu'Hercule Poirot soit seulement un support à l'enquête et non pas son principal limier le rend moins attachant que dans d'autres enquêtes célèbres comme "Mort sur le Nil", pour n'en citer qu'une.
Je tiens quand même à préciser un point que je m'étonne ne pas retrouver dans les avis des lecteurs alors qu'il m'a fait une forte impression, d'autant que c'était la première fois que j'y étais confrontée dans l'oeuvre d'Agatha Christie : le racisme ordinaire. La pension Vanilos compte en effet pas mal d'étrangers, "au nombre desquels des... Noirs" s'exclame avec mépris Miss Lemon, la secrétaire so british de notre détective so belgian, lequel ne se prive pas de lui répondre : "Que voulez-vous, il y en a partout aujourd'hui...". Étonnée, je me suis d'abord dit qu'il s'agissait d'ironie mais en fait, pas du tout, car tout au long de roman, les remarques "border-line" de ce genre s'accumulent, tout comme les clichés sur les résidents africains, égyptiens, turcs et jamaïcains de la pension en question. Certes, autres temps, autres mœurs mais ça m'a agacée tout au long de ma lecture.