Tentative de meurtre sur Tolkien, le crime parfait ?

Cela fait bien longtemps, qu'en dehors du Trone de fer, je me suis compètement détourné de tous les livres de fantasy conptemporaine, avec leurs intrigues similaires, leur imagination en panne, leur style plat. China Mieville en a eu ras la casquette aussi et qu'avec Perdito Street Station il essaie de tuer le père Tolkien. Le crime était presque parfait.

Perdito Street Station est donc un roman inclassable, quelques part entre la fantasy urbaine, la SF, le steampunk, le roman d'horreur et deux trois autres sous genre que j'oublie. L'exploit est de réussir la fusion de plein d'inspiration différentes dans un univers unique, crédible et noir.

Le livre se déroule a Nouvelle Crobuzon immense cité tentaculaire, sorte de Londres victorien sous acide. L'imagination est au pouvoir et pendant près de 1000 pages l'auteur va nous fournir en vision qui nous accompagneront longtemps. China Mieville donne vie à un monde très original, que ca soit pour l'architecture, les races, les façons de pensée... ici rien ne ressemble à ce qu'on à déja lu, vu ou entendu ailleurs. C'est aussi assez noir, Nouvelle Crobuzon n'étant pas tout à fait le genre d'endroit qu'on reverrait d'habiter (cela à surement à voir avec le fait que Mieville est l'un des leaders du parti troskiste anglais).

La forme est au service de ce fond fascinant, le style n'étant ni plat, ni banal. Les scènes d'expositions et les descriptions sont particulièrement reussies, poétiques et agréables à lire elle font décoller l'imaginaire. Les 50 premières page sont un peu dures puis on bascule dans le roman et on en devient prisonnier

Le livre n'est quand même pas parfait, l'intrigue, le traitement des personnage et la construction sans être mauvais sont plutôt classique.s Le personnage principale c'est Nouvelle-Crobuzon et l'intrigue un pretexte à la découverte de cette ville. Et même si tout n'est pas tout rose pour les protagonistes, l'histoire est nettement plus optimiste que le monde dans lequel elle prend place.
"

Avec Perdito Street Station, China Mieville lache une bombe dans le paysage de la fantasy comptemporaine et redonne son sens à l'expression (que je déteste) "littérature de l'imaginaire". C'est neuf, c'est reussi, c'est plein d'idée, c'est bien écrit et ca vous marque comme un bon direct à l'estomac.

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le 17 nov. 2011

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Coriolano

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