En fait, cet ouvrage n’est pas tout à fait un éloge du cinéma d’aujourd’hui, en tout cas pas comme on l’imaginerait. C’est un bouquin qui propose des petites histoires et des réflexions sur le cinéma et ce qui l’entoure aujourd’hui. La vision de Jean-Jacques Bernard, qui est journaliste, spécialiste du cinéma et réalisateur de documentaires. Le gars sait de quoi il parle, et il commence en disant de façon provocatrice que le cinéma est mort, celui d’antan en tout cas, avant de narrer son amour de cet art, de ce « cinéma-valise » qu’on emporte avec soi. Il revient sur les débuts du cinéma, avant de faire l’éloge de l’ennui, face au trop plein. Il raconte son histoire, sa passion pour le cinéma, et aborde différents sujets, le sang au cinéma, le rapport entre fiction et réalité, les intermittents du spectacle à qui il rend hommage, les critiques amateurs sur internet qui bossent comme des pros de façon indépendante avant d’être bouffés par le système…
Bref, Il évoque pas mal de choses. On pourrait regretter le manque de fil directeur entre tous ces textes, l’ouvrage étant une sorte de recueil de textes variés, entre fiction, mémoire et essai : en dehors de la déclaration d’amour au cinéma, ça part dans tous les sens, mais c’est assez plaisant, et assez stimulant, surtout pour deux petits euros.
Il y a même un moment, j’ai cru que c’était Djee qui écrivait ! Reste à savoir si c’est flatteur pour Djee ou pour Jean-Jacques Bernard !