Le roman apparaît au premier coup d'oeil comme un livre plutôt léger. Je soutiens qu'il reste un livre léger, même si les thématiques que le livre aborde au fur et à mesure sont un peu plus pesantes (spoil qui n'en est pas vraiment un) :
viol, question du consentement, violences conjugales et scolaires, harcèlement sous bien des aspects...
La lecture reste facile, elle sent l'été et les paysages magnifiques de la côte australienne. Les personnages principales sont attachantes, bien qu'elles ressemblent assez fort à ce qu'on décrit quand on parle des habitant(e)s de banlieue anglo-saxonne : des ménagères qui tentent de s'en sortir avec plusieurs enfants, un travail parfois, leurs maris, les potins qu'elles veulent absolument se raconter... Le tout m'a fait penser à Desperate Housewive à de nombreux moments.
On sait qu'il y a un meurtre mais il est vraiment impossible de découvrir avant les personnages qui l'a commis, sur qui, comment. C'est bien pensé, comme un puzzle dont les pièces finissent par s'assembler et former un joli motif (comme ceux qu'affectionnent tant les parents de Jane).
Enfin, la place centrale donnée aux enfants dans le roman est vraiment intéressante : tout se passe à travers eux, ils sont les chevaux de bataille d'une guerre dont ils ignorent (presque) tout. Pour une fois, les personnages enfants sont décrits de manière variée, on aperçoit bien la personnalité de chacun, et le personnage adolescent n'est pas trop cliché (un peu quand même, on y peut rien).
En bref, un roman sympathique, qui ne révolutionnera pas la littérature mais qui fait du bien pour se changer les idées.