Phobos³ par BaikoO

Définitivement et certainement, Phobos est ma saga coup de coeur de 2016 !
(Attention spoilers !)

Par où commencer ? Je ne sais pas trop, je suis encore sous le coup de la lecture des dernières pages de ce tome 3, sous le coup de la spirale d'émotions que l'on vit avec Léonor et les autres pionniers, sous le coup de l'angoisse générée par ce final qui termine le roman en apothéose ! Et pourtant … vers le milieu du roman, je m'en suis presque voulue de ressentir, non pas de l'ennui, mais une sorte de routine dans lequel semble s'empêtrer le récit. On a l'impression que l'intrigue n'avance pas vraiment, beaucoup de questions mais peu de réponses, pourquoi les pionniers agissent-ils ainsi ? qu'en est-il de l'ascenseur énergétique ? pourquoi ces événements sur Terre ? Les pages se tournent avec facilité, car s'il y a bien un maître mot pour résumer cette série c'est bien le mot « addictivité », l'intrigue, elle, paraît s'empêtrer mais au final, tout cela n'est pas vain. On suit, à notre place de lecteur, toute l'intrigue sur Terre, on se laisse nous aussi endormir par la machinerie Atlas Capital pour au final se laisser totalement surprendre par les 100 dernières pages qu'on tourne de plus en plus vite tant on se retrouve pris au cœur de la tempête martienne et terrestre.

Phobos est définitivement une de mes séries préférées. J'aime énormément de choses et, malgré les défauts que présente ce tome, je ne peux m'empêcher d'être comme « hantée » par l'histoire de Léonor, Andrew, Marcus, Mozart, Harmony et de tous les autres. A chaque pause dans ma lecture, je ne pouvais m'empêcher d'avoir envie d'y retourner même si ce que je lisais ne me plaisais pas forcément ! Au niveau du registre du livre, on est clairement dans de la science fiction. Si en terme de crédibilité scénaristique les deux premiers tomes étaient limites mais passaient crème (OK pour que 12 jeunes gens apprennent à piloter un vaisseau spatial en un an seulement, la médecine en un an peine, même si lire dans le tome 3 que les globules rouges sont produits dans la moelle épinière et pas la moelle osseuse ça pique un peu ^^), là les rebondissements sur Terre sont totalement … invraisemblables ! D'accord, ce sont de vrais rebondissements qui permettent de relancer le récit, il n'empêche que j'ai plusieurs failli me perdre et me dire « Bon là, c'est n'importe quoi, tout part en sucette ... » et c'est le principal reproche que j'ai à faire au livre MAIS, il n'y a je ne sais quoi dans la plume de Victor Dixen qui fait que tout passe … Que l'on y croit, comme les Terriens croient Serena McBee finalement … Coïncidence ? ^^

L'intrigue se divise véritablement en deux parties : une sur Terre et une autre sur Mars. Si la partie sur Mars est bien portée par Léonor, l'absence de Marcus (même si je préfère Mozart depuis le tome 1, #TeamMozart ^^) et le manque d'enjeu direct pour les pionniers se fait ressentir malgré un bon début de roman. De l'autre côté, la partie terrestre est vraiment portée avec brio par Andrew et Harmony. J'aimais beaucoup Andrew, j'avais plus de mal avec Harmony, comme décrite par sa mère je la trouvais pas assez « forte » pour porter le récit mais, là encore, elle surprend et change réellement de dimension, contrairement à ce que je craignais, elle apporte réellement au récit.

Voilà, un autre mot me vient, en plus d' « addictivité », c'est le mot « surprise » car l'on est sans cesse surpris par ce qui se passe et notamment par les réactions des personnages, notamment des pionniers. Encore une fois, et c'est quelque chose que je ressens depuis les premières pages du premier tome de Phobos, même si, dans notre place de lecteur on est dans la confidence de ce qui se passe sur Terre, on a beau savoir ce que d'un côté les pionniers ignorent et de l'autre côté ce que Andrew et Harmony et Serena savent, on a beau avoir plus de cartes que l'ensemble des personnages, on ne maîtrise rien et on ne peut pas prévoir se qui va se passer et les réactions des personnages, on se retrouve malgré tout cela dans le rôle d'un téléspectateur lambda. Telle est la véritable force de Phobos.

Quand au final … Que dire que dire ??? On a beau y être habitué depuis Phobos 1, personne ne peut s'attendre à ce qui se passe dans la dernière centaine de page du roman. On est pris dans une spirale de révélations, les chapitres sont de plus en courts, switchant de la partie « Champ » à « Contre-Champ » à « Chaîne Génésis » on veut savoir ce qui se passe dans chaque partie et le passage de l'une à l'autre est frustrante parce qu'on ne sait plus ce qui se passe à tel endroit mais en même tant, la lecture se poursuit et on est encore hébété des révélations à l'autre endroit (même si j'avais deviné depuis le tome 1 qui était le pantin de Serena ahah ^^). La partie avec Marcus est particulièrement belle, j'ai envie de la relire encore et encore …

Bref, vous l'avez compris, Phobos est définitivement une magnifique série, malgré quelques défauts qui au final, en sont-ils vraiment ? La crédibilité n'a pas vraiment pour limite l'imagination … Encore une fois, Dixen surprend et prend vraiment son lecteur avec les dernières pages où tout s'emballe, on ne peut plus lâcher le roman. Mes personnages préférés restent Léonor et Mozart (même si ce dernier m'a déçu parfois), Andrew et viennent s'ajouter Harmony et Samson que j'ai beaucoup aimé ici.

Laissez vous embarquer dans ce voyage vers la planète rouge, vous ne serez pas déçus ! Avoir refermé le tome 3 me donne envie de me replonger dans le tome 1. La fin de ce dernier tome est magnifique, un grand final et laisse peut être entrevoir un quatrième tome (j'espère j'espère j'espère j'espère ^^).

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