S'amuser aux dépends des autres...
Ca a commencé, j'ai senti que je n'allais pas les aimer ces petits moineaux et ce petit Pierrot : "école buissonnière" - "ils se querellaient, comme ça, pour rien, pour mieux se réconcilier" - "effronté", "farceur". Alors oui pour le coup, moi qui l'ai toujours détesté, je serait plutôt du côté de Benjamin. D'accord Barnabée n'a pas vraiment tord quand il dit "allons, vieux bougon, ils sont bien un peu turbulents, mais ils font une si joyeuse bande". Mais je ne peux pas m'empêcher de trouver ça déplorable : d'avoir besoin de turbulence pour trouver la joie. Je suis persuadée qu'on peut s'amuser autrement, désolé.
Au départ je n'étais pas vraiment contre une innocente petite blague. Essayer les vêtements qui pendent sur une corde à linge, rien de vraiment méchant. Et puis c'était ceux de Benjamin et comme je le répète toujours, je n'aime pas Benjamin (à cause de la façon dont j'estime qu'il a manipulé Luce la Puce principalement je crois). Voler la plus belle plume du coq, c'est déjà une autre histoire. Là l'amusement ne vient plus que du fait de causer du tord, je ne cautionne plus. Pire, faire porter le chapeau à Benjamin, ce qui est facile vu qu'il portait ses vêtements, c'est juste machiavélique.
Heureusement quand même, Pierrot finit par voler au secours de Benjamin. Enfin c'est bien parce qu'il était à deux doigts de se faire tuer par le coq. Et ce n'est pas non plus comme s'il avait avoué son méfait. Il se contente de détourner l'attention du coq avec un mensonge. Et là, je ne l'aurais jamais cru, mais Benjamin passe l'éponge et rigole. Alors oui, Benjamin en pardonnant remonte dans mon estime. Mais au fond de moi j'aurais pensé que ça aurait été mieux pour Pierrot de ne pas penser que tout ce qu'il fait était vraiment drôle. Peut être que je suis pire que Benjamin, plus rigide que lui.
Je crois que le mieux dans cette histoire, c'est le petit mot de la fin, allusion à une chanson bien connue : "Ainsi se termine l'histoire de mon ami Pierrot qui me prêta sa plume pour écrire le mot...fin". Bon, bien sur ça fait mieux quand le mot fin est écrit dans une police spéciale comme dans le livre. Pourquoi j'ai quand même envie de finir par dire que ce n'est pas vraiment sa plume, et qu'il n'aurait jamais du avoir le droit de la garder vu qu'il l'a volée ?