Crichton n'est pas le roi de la prose, mais ce qu'il écrit est d'une efficacité redoutable. Pirates n'échappe pas à la règle. On dévore les péripéties de cette équipage bigarré, parti à l'assaut d'une forteresse imprenable. A se croire dans l'adaptation du jeu éponyme, de Sid Meyer, mais en plus noir. Les rues sont sales, les femmes nymphomanes, les hommes plus malsains et dangereux les uns que les autres - qu'ils soient aristocrates ou boucaniers.
Le tout a cependant un goût d'inachevé. La fin est une collection de scènes d'action reprenant tous les clichés du genre, sans aucun approfondissement des personnages. Nul doute que l'auteur aurait retravaillé cette partie s'il en avait eu le temps.