Une nuit au musée.
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le 23 août 2022
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Seth GREENLAND est avant tout un scénariste et un dramaturge américain et ça se ressent dans son écriture.
Quand il dépeint le monde hollywoodien, il sait de quoi il parle, lucide, il n'a pas sa langue dans la poche.
C'est à nouveau le cas dans son dernier roman : "Plan américain".
Nous sommes à New-York fin des années 70, une ville délabrée, sale, abandonnée, dangereuse mais aussi un endroit tapageur où les artistes de tous bords peuvent encore s'exprimer avant l'arrivée au pouvoir d'un
cow-boy, ancien acteur et la transformation totale de cette ville.
Alors, on nie les marginaux, la pauvreté, les communautés ethniques d'immigrés et off course les afro-américains.
C'est dans ce contexte que l'on fait connaissance avec Pablo, le narrateur cinéphile, féru du cinéma d'art et d'essai, il vénère : "Jules et Jim" et rêve de devenir cinéaste plutôt que de reprendre la mercerie de sa famille juive issue de l'Europe centrale et orientale.
Il va renouer connaissance avec un ami d'enfance, Jay ( déjà présent dans un précédant roman cultissime : "Mécanisme de la chute").
Ce personnage, Jay, est son opposé, promu à une carrière lucrative dans l'immobilier, veut lui aussi se départir de son milieu et produire son premier film avec son ami retrouvé, Pablo comme réalisateur.
Ce projet va t-il aboutir ????
Leur amitié renouée, les deux comparses doivent lutter avec moult péripéties et faire face aux couleurs de la peau et à celle de l'argent.
J'ai adoré ce moment de l'histoire du New-York de la fin des années 70, le temps de la blaxploitation : "un courant culturel et social propre au cinéma américain qui a revalorisé l'image des afro-américains en les présentant dans des rôles dignes et de premier plan et non plus seulement dans des rôles secondaires et de faire valoir".
Satire, tragédie féroce mais aussi drôle, loufoque, rythmée par de courts chapitres addictifs.
Un petit bijou littéraire.
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Créée
le 29 nov. 2023
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