Pleine et douce n’est pas qu’un roman, il est un moyen de parler de choses dont on parle peu, bref, tout sauf un moment de détente. Il y a de très bonnes choses, de moins bonnes, d’autres discutables, mais qui ne doivent en rien empêcher de le lire pour le thème très fort du livre.
Éve est un bébé adoré de sa maman. Stéphanie avait tellement envie de ce bébé qu’elle l’a fait sans papa, mais que cela ne tienne, Éve aura un papa intime. Et une fête aussi, le dimanche suivant. Autour de la maman et du bébé gravitent sœurs, amies, mère et chacune prend la parole.
Chaque narratrice, jeune ou vieille, à ce moment de sa vie de femme, raconte la relation avec son corps. J’ai beaucoup aimé ces descriptions très intimes, rares en littérature. Cet aspect du livre prend le pas sur à peu près tout. J’ai moins apprécié, la quasi-absence d’hommes même si ce n’est pas le sujet du roman qui parle plutôt de sororité. J’ai surtout détesté la fin que je ne vous dévoilerai pas, mais qui dénote un criant manque d’empathie des personnages.