Je viens de finir 'Post Mortem'. Je sais déjà que cette lecture m'accompagnera désormais jusqu'à la fin de mes jours.
Je ne suis pas un lecteur compulsif, mon vecteur d'émotion artistique principal est le cinéma. Mais, en cette fin de mois d'Août, par une occasion particulière, je me suis retrouvé à boire un verre de Fendant sur une petite terrasse non loin de chez moi. Mon hôte m'a tout de suite paru, comment dire... consistant. Par consistant, je veux dire dense et d'une richesse de vie assez peu commune et d'une finesse d'esprit rare. Nous avons très vite abordé des sujets d'économie et de géopolitique qui me sont chers. Je lui propose donc d'échanger nos contacts afin de poursuivre accompagnés d'autres bouteilles sympathiques nos discussions entamées. Ce fût fait et avant de partir, il me donna un petit ouvrage qu'il me dit avoir écrit. Rendez vous a été pris pour le lendemain soir, sur ma terrasse cette fois-ci.
J'ai entamé la lecture de l'ouvrage le soir même.
Et là ! J'ai découvert un texte d'une beauté inouïe. Une construction aussi simple qu'elle est riche. Riche d'images, de langue, et d'émotions, de désespoir et de résilience.
Le lendemain, je partageai mon ressenti à celui qui se nomme Carlos Bauverd. Nos discussions reprirent de plus belles, tout aussi riches et intelligentes que la veille. Je lui exprimais que j'avais eu le même ressenti en lisant son texte que lors de ma lecture d'Albert Cohen. Il sourit et me donna l'explication de son sourire... Le monde est vraiment surprenant parfois de synchronicité !
J'ai fini depuis le livre. Au delà du style qui est une pure merveille, j'ai ressenti d'incroyables émotions qui m'ont rappelé que les émotions au cinéma peuvent être fortes, mais que l'écriture peut offrir des univers autrement libres et forts.
Merci à toi Carlos de ce témoignage merveilleux bien qu'empreint du même désespoir que celui qui habite ma vie.
Acratopège ? Vraiment ? Sacré farceur !