Une semaine en vacance avec des amis en bord de mer. La maison est magnifique, le temps est à la détente et aux rires. On me présente une charmante demoiselle, la belle lit sur le canapé rouge du salon un livre au titre intriguant : Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier. Il n'en fallait pas plus pour que ressurgisse ma curiosité maladive et ne se montrent mes pulsions bibliophages.


Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est une ode au voyage introspectif, un hommage aux souvenirs et une merveilleuse histoire du temps qui passe.


Modiano conte son histoire dans un rythme lent, nonchalant, monotone et presque monocorde. La brume envahit l'esprit et l'on se remémore les souvenirs d'un passé qui semblait perdu, qu'on aurait presque cru oublié. Le temps n'a plus de prises sur le réel et l'horloge cesse de tourner. Transcendé par la lecture on se surprend à divaguer sur les rivages de notre mémoire, à laisser la nostalgie flotter sur les récifs de nos pensées et la mélancolie s'échouer sur le sable de nos désirs refoulés.


Modiano m'a permit le temps de quelques pages de m'évader d'un présent qui s'impose bien trop froidement à notre quotidien et je pourrais pour cela vous expliquer pendant des heures les raisons pour lesquelles Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est une oeuvre qui mérite d'être lue, relue et appréciée. Mais je n'en ferai rien.


Je vous dirai juste que j'en suis tombé amoureux.

PSQHE
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le 6 sept. 2015

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