Pour sauver la planète, sortez du capitalisme par BibliOrnitho
J'ai trouvé ce second livre plus intéressant que le premier. Deux ans les séparent. Le premier reprenait beaucoup d'idées que nous avons l'habitude d'entendre assez couramment. Ce second livre me semble plus abouti. Il va plus loin. Il condamne sans appel l'individualisme, l'extraordinaire égoïsme de nos sociétés. Nos dirigeants désireux de sauvegarder et d'accroitre leurs privilèges, s'évertuent à diviser les classes sociales inférieures. Et y arrivent parfaitement. Chacun envie son voisin et rêve de posséder ce qu'il ne possède pas encore, engendrant une consommation toujours plus effrénée.
Il tape sur le nucléaire en le ramenant à sa juste place : le ministère de l'énergie aux USA (très pro nucléaire) a calculé qu'en 2050, le parc des réacteurs nucléaires pourrait augmenter d'un facteur 2 ou 2.5 au maximum. Tout en avouant que cette perspective est difficilement réalisable : cet horizon nécessiterait la mise en fonctionnement de N réacteurs par ans jusqu'à cette date (je ne me souviens plus de la valeur de N). Chaque mise en service revenant à 6 milliards d'euros... Trop coûteux pour être réalisé !
Or, dans l'hypothèse où cet objectif serait tout de même réalisé (utopique, donc), cela conduirait à une diminution des émissions de gaz à effet de serre de...6%. C'est peu au regard des coûts et du problème des déchets.
Il donne sa solution : les économies d'énergie. Selon lui, rien ne sert de chercher à produire propre (éolien, solaire...) si on continue de gaspiller. Car produire propre et plus conduit, selon lui, à une baisse des coûts de production. Donc une baisse des tarifs. Et donc une hausse de la consommation. Ce sont nos habitudes qui doivent évoluer prioritairement.
Le livre s'achève sur une note d'optimisme. L'auteur nous dit que le nouveau monde n'est plus à imaginer et qu'il existe déjà. Encore à l'état d'embryon.
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