Critique de Dandadan par ohlenflure
Pas grand intérêt, pas horrible non plus, mais l'animation et les musiques sont biens.
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le 7 nov. 2024
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"Si un élément (...) [ne trouve] aucune place dans la grille d'interprétation, nous devons avons à notre service la catégorie commode de l'absurde, qui absorbera cet encombrant résidu. Or le monde n'est ni signifiant, ni absurde. Il est, tout simplement." (21) "À la place de cet univers des significations (psychologiques, sociales, fonctionnelles), il faudrait essayer de construire un monde plus solide, plus immédiat. QUe ce soit d'abord par leur présence que les objets et les gestes s'imposent, et que cette présence continue ensuite à dominer, par dessus toute théorie explicative qui tenterait de les enfermer dans un quelconque système de référence, sentimental, sociologique, freudien, métaphysique ou autre." (23) Or, du pdv de la littérature, les vérités économiques, les théories marxistes sur la plus-value et l'usurpation sont aussi des arrières-mondes. Si les romans progressistes ne doivent avoir de réalité que par rapport à ces explications fonctionnelles du monde visible, préparées d'avance, éprouvées, reconnues, on voit mal quel pourrait être leur pouvoir de découverte ou d'invention; et, surtout, ce ne serait une fois de plus qu'une nouvelle façon de refuser au monde sa qualité la plus sûre : le simple fait qu'il est là. Une explication, quelle qu'elle soit, ne peut être qu'en trop face à la présence des choses." (45-46)
"JL Borges dans fictions : "Le romancier du 20è qui recopierait mot pour mot Don Quichotte écrirait ainsi une oeuvre totalement différente de celle de Cervantès" (10)
"Ainsi, après avoir indisposé les critiques en parlant de la littérature dont il rêve, le romancier se trouve lui-même démuni lorsque ces mêmes critiques lui demandent : "Expliquez-nous donc pourquoi vous avez écrit ce livre, ce qu'il signifie, ce que vous vouliez faire, dans quelle intention avez vous employé ce mot, construit cette phrase de telle manière ? (...) L'oeuvre demeure, dans tous les cas, la meilleure expression possible du projet. S'il avait eu la faculté d'en fournir une définition plus simple, ou de ramener ses deux ou trois cents pages à quelque message en langage clair, d'en expliquer mot à mot le fonctionnement, bref, d'en donner la raison, il n'aurait pas éprouvé le besoin d'écrire le livre." (14) "L'art pour l'art n'a pas bonne presse: cela fait penser au jeu, aux jongleries, au dilettantisme. Mais la nécessité, à quoi l'oeuvre d'art se reconnait, n'a rien à voir avec l'utilité. c'est une nécessité tout intérieure, qui apparait évidemment comme gratuité lorsque le système de référence est fix" du dehors: vis-à-vis de la révolution, par exemple (...). C'est là que réside la difficulté - on serait tenté d'écrire l'impossibilité - de la création : l'oeuvre doit s'imposer comme nécessaire, mais nécessaire pour rien; son architecture est sans emploi; sa force est une force inutile." (52)
"Inconsciemment jugée par référence aux formes consacrées, une forme nouvelle paraîtra toujours plus ou moins une absence de forme" (19) Dessin satirique russe : "un hippopotame, dans la brousse, montre un zèbre à une autre hippopotame: "tu vois, dit-il, ça c'est du formalisme." (49) Formalisme : "Pris dans son sens péjoratif, il ne devrait en effet s'appliquer - comme l'a fait remarqué Sarraute - qu'aux romanciers trop soucieux de leur contenu, qui, pour mieux le faire entendre, s'éloignent volontairement de toute recherche d'écriture risquant de déplaire ou de surprendre : ceux qui, précisément, adoptent une forme - un moule - qui a fait ses preuves, mais qui a perdu toute force, toute vie. Ils sont formalistes parce qu'ils ont accepté une forme toute faite, sclérosée, qui n'est plus qu'une formule et parce qu'ils s'accrochent à cette carcasse sans chair." (53)
Nous sommes tellement habitués à entendre parler de personnages, d'atmosphère, de forme, de contenu, de message, du talent de conteur, des vrais romanciers, qu'il nous faut un effort pour nous dégager de cette toile d'araignée et comprendre qu'elle représente une idée sur le roman...(29)
Tous les éléments techniques du récit - emploi systématique du passé simple et de la 3è personne, adoption sans condition du déroulement chronologique, intrigues linéaires, courbe régulière des passions, tension de chaque épisode vers une fin etc. - tout cela visait à imposer l'image d'un univers stable, cohérent, continu, univoque, entièrement déchiffrable
Raconter est devenu proprement impossible
Créée
le 25 nov. 2023
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le 7 nov. 2024
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De bonnes critiques à des positions souvent indûment caricaturées. On a souvent envie de répondre à la place des débiles avec qui il discute. Le livre a le défaut de ceux qui condamnent le wokisme :...
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le 4 sept. 2023
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Univers incroyable. Tout le reste est désastreux.
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le 16 mai 2023
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