Sylvia Plath, oubliée.

Nous, femmes d'aujourd'hui savons (je l'espère) le parcours de nos ainées pour modifier et bouleverser notre condition, notre place au sein de la société.
Trouver sa place dans le monde des hommes semble à priori plus facile.
Ce n'est pas le cas dans les Sixtines où le rôle du sexe faible était d'élever les enfants, s'occuper de son mari travailleur et de faire la vaisselle entre autres.
Pas de place pour les créatrices aspirantes à une reconnaissance et à une plus large écoute.
L'exemple choisi par C.Pierré est la poétesse Sylvia Plath qui se suicide en 1963, trente ans à peine.
Mère au foyer, artiste reléguée dans l'ombre de son mari Ted Hughes lui même reconnu.
Il va l'abandonné et prendre toute sa lumière, c'est une réalité.
Et c'est ici qu'intervient l'auteure pour changer le cours du réel, empêcher le suicide de Sylvia et lui donner une seconde chance.
Sylvia prend un nouveau virage et se pose la question de comment être une femme ambitieuse, artiste, mère et indépendante.
Comment résister à une époque qui ne lui laisse aucune place.
Sortir cette femme enfermée dans son mythe et sa dépression pour en faire un personnage solaire qui retrouve joie, inspiration et identité.
Lecture facile et entrainante qui interpelle.
Une réflexion aussi sur une maladie qui fait peur, la bipolarité connue par pas mal de monde.