Il y a quelque chose de bien dans le livre, c'est sa fin. Ici, pas de blague, pas que le fait que ça soit fini soit bien (enfin, c'est le cas), je parle bien de l'épilogue. Les dernières pages. Tout d'un coup le roman prend un peu une autre tournure. Beaucoup moins niais, beaucoup plus réaliste. Nos deux protagonistes sont toujours en contact. Plus ou moins. Toujours attachés à l'autre. Mais aussi pas totalement et prêts à aller de l'avant. Tout en espérant un jour se retrouver. Sauf si tout ça n'était qu'une expérience parmi tant d'autres qu'ils auront.
Et c'est vraiment intéressant, car c'est ça la vie. On croit que notre amour d'adolescence sera notre amour pour toute notre vie. Et puis (souvent) ce n'est pas le cas. On ne l'oublie pas complètement, mais on ne veut plus y revenir et on veut aller de l'avant.
Voilà. Je sauve donc 4 pages dans un livre qui en fait environ 100 fois plus. Tout le reste est d'une niaiserie incroyable et complètement irréaliste. Difficile de comprendre pourquoi Ben continue de donner des chances à Arthur tant ce dernier est insupportable. Le roman cherche à le rendre mignon, mais non, il est juste pénible. Et puis à part une scène d'homophobie, c'est un peu les gays chez les bisounours. Ils ne parlent quasiment jamais de sexe. Je sais pas, deux adolescents de 17 ans, j'ai du mal à croire qu'ils ne soient pas un peu plus excités (chacun est différent, mais bon, je trouve que le fait que le sujet soit autant éludé est peu crédible). Les garçons se disputent pour des motifs stupides (t'es en cours de rattrapage avec ton ex ???) avec le summum du ridicule : ils sont arrivés en retard et n'ont pas pu voir une comédie musicale. Peut-on faire plus cliché s'il vous plait ? Les gays se disputant pour une comédie musicale. C'est presque génant de lire ça en 2023.
Le plus dramatique est qu'ils se sont mis à deux pour écrire ça.