Le livre qui a changé de catégorie dès le 7 mai 2012
On avait Etienne Mougeotte, à la tête d'un grand quotidien national, on pensait que plus supporter de Nicolas Sarkozy que lui, ça ne pouvait pas exister. On se trompait. Eric Brunet est l'un de ses plus fervents défenseurs, non seulement il a écrit un livre mais il offre une tribune à la droite sur RMC entre 13h et 14h en semaine, Quand on ne l'entend pas à la télévision. Bref, un bon chien au service de Sarkozy. Et pour preuve, ce livre. L'éviction de DSK à gauche, pour peu qu'il l'ait été un jour, empêtré dans des affaires de viol, offrait 2012 au petit Nicolas sur un plateau. Du moins le croyait-on. Parce qu'au final, Même lorsque François Hollande a été désigné pour la présidentielle, Sarkozy n'est jamais passé devant au niveau des intentions de vote. Pardon pour ce rappel politique, mais il fallait remettre ce livre dans son contexte : un président en danger, donc hop! pour tenter de convaincre les gens, Brunet s'est dit qu'en plus de sa tribune quotidienne radiophonique, il était nécessaire d'écrire un livre, c'est vrai, tout le monde n'écoute pas RMC... Mais voilà. Non seulement c'est de la propagande pure et simple, mais en plus Brunet accuse ses confrères de ne pas faire leur boulot correctement ! C'est vrai quoi y'en a marre de ses journalistes gauchistes qui défendent les chomeurs, les assistés, les sans-abri ! Place aux vrais, ceux qui défendent coute que coute les actions du président! Je me demande ce que Brunet espérait en échange de ce dithyrambe en cas de réélection de Sarkozy... Parce qu'il faut sacrément faire preuve d'aveuglement pour oser prétendre que le bilan du petit Nicolas a été bon. Chasse aux immigrés, aux roms, atteintes aux libertés individuelles à tel point que le pays a reculé dans le classement de Reporters Sans Frontières, chaque internaute est un pirate potentiel, et j'en passe... Le livre est de plus tellement mal écrit que même Zemmour ou FOG n'auraient pas osé le faire, et pourtant...Mais Brunet en tant que journaliste engagé, ose. Il ose parler de "postures", mais dans l'ouvrage, j'ai vu les mêmes qu'il prend à la radio. C'est bien beau d'accuser les autres, mais si c'est pour faire de même, il y a déjà une énorme contradiction. Il voulait se la jouer Zola, il n' eu que le rôle de Marc Lévy. Le 6 mai à 19h59, il a bien du être le seul, avec Serge Dassault, à croire à une réélection de Sarkozy. Le lendemain, les librairies ont déplacé l'ouvrage dans le rayon science-fiction.