Prélude à Fondation par Zickael
Quand j'étais encore au lycée, la plupart de mes amis avaient la chance de passer en classe S. Pas n'importe quelle S, les fameux S option ti, ceux-là même qui arboraient un superbe duvet au dessus de leurs lèvres. Ces amis, que je jalousais un peu parce que moi on m'avait recalé en ES, lisait alors "'un super bouquin, mais alors qu'est ce qu'il est dur à lire". Ce livre, il s'agissait de Fondation, ce qui leur paraissait (et ce qui m'a alors longtemps paru) la base de tout roman de science fiction. J'ai mis facilement 10 ou 15 ans avant de me lancer dans le cycle de Fondation, et Prélude à Fondation en est le premier tome.
Prélude à Fondation n'est pas vraiment un bon bouquin de science fiction. On y suit un certain Hari Seldon, mathématicien de son état, qui pose à l'occasion d'un congrès décennal de mathématique les bases de la psychohistoire. Selon Seldon, la psychohistoire permettrait de prédire avec un système de probabilité le futur de l'empire galactique, qui compte alors 25 millions de monde. La psychohistoire n'est alors qu'une théorie non applicable. Seldon a juste démontré qu'il était possible de le faire. Il n'en faut pas moins pour que Seldon attire tous les regards sur lui (Empereur, mais aussi conspirateurs) et le force à fuir sur la planète impériale de Trantor, avec l'aide du mystérieux Hummin. Ce dernier est un homme qui crois sérieusement aux chances de Seldon de réussir à percer les secrets de la psychohistoire.
Le reste du bouquin nous raconte la fuite de Seldon sur la planète Trantor, la planète au coeur de l'Empire. Seldon va y visiter de nombreux endroits et y chercher des solutions pour la psychohistoire. Et c'est justement cela qui fait de Prélude à fondation un bouquin assez moyen. Seldon visite différents lieux de la planète et c'est l'occasion pour l'auteur de la décrire souvent assez mal et rarement avec rythme. Sur les 400 pages du bouquins, je me suis demandé durant 300 pages si j'allais vraiment continuer ou passer à autre chose. Et finalement, après moult péripéties, souvent prévisibles, les 100 dernières pages du livre parviennent enfin à nous accrocher et laissent enrtrevoir une intrigue digne des plus grands romans de science fiction que m'indiquait mes amis duveteux.
Qu'on ne s'y trompe pas, Prélude à Fondation me semble un mal nécessaire pour apprécier la suite de Fondation. C'est un peu mou, pas toujoursintéressant et parfois même vieillissant (même si de nombreux passages sont paradoxalement complètement visionnaires) et seules les dernière page justifie qu'on continue. Une entrée en matière un peu moyenne en somme.