Proies de Mo Hayder, présentationDans un centre commercial, une femme est agressée. On lui dérobe sa voiture. Son enfant est à l’intérieur.Caffery annonce à la famille que la petite fille sera là pour fêter son anniversaire le lendemain. Les statistiques sont formelles.Avis Proies de Mo HayderJack Caffery doit enquêter sur le rapt d’une petite fille. Le ravisseur est parti avec la voiture de la mère, l’enfant à l’intérieur. Il promet aux parents, dont à la mère, que l’enfant leur sera rendu le lendemain et elle pourra ainsi fêter son anniversaire. Mais rien ne se passe comme prévu. Le temps passe et l’enfant n’est pas trouvé. Les médias en font l’affaire du siècle. Les caméras de vidéo surveillance ne donnent rien. Bien que Jack n’ait aucune confiance en Flea, il accepte que son équipe fasse des recherches dans des tunnels. Ces recherches ne donnent rien mais Flea a comme le sentiment qu’il manque quelque chose. Car Flea lui annonce que ce genre de rapts s’est déjà produit.Une autre petite fille est enlevée et sera retrouvée. Afin que les médias ne sachent rien, la famille est mise à l’écart. Mais le ravisseur a toujours plus de coups d’avance sur la police. Il sait tout. Et la police ne donne pas le meilleur d’elle-même. Certains indices ne seront pas ou mal exploités, ce qui ne donne pas une bonne image d’elle aux parents.Outre Flea, Jack a un nouvel enquêteur avec lui, Brody, qui était auparavant à la circulation. Jack doit bien faire comprendre à Brody qu’il ne doit pas enquêter sur la disparition de cette jeune femme, que l’enquête est close. Mais Brody passe outre. Les relations sont assez tendues entre eux. Cela se passe assez bien entre Flea et Brody. Cet homme passe bien auprès des femmes, notamment les mères des enfants enlevés.Depuis mes débuts avec Mo Hayder et sa série avec Jack Caffery – fidèle à lui-même, c’est vraiment le premier roman que j’ai franchement aimé. Le rythme est toujours lancinant, mais cela ne m’a pas dérangé ici. Les descriptions des lieux, des personnages, des actions sont réellement approfondies. Le lecteur assiste à cette enquête, aux déboires de la police, à la douleur des couples, à la destruction des familles. Flea suit toujours ses idées, quitte à se mettre en danger. Elle n’a toujours pas compris pourquoi Jack Caffery est toujours aussi froid avec elle, tellement elle pense que le cadavre est bien caché. D’ailleurs, ce dernier ne lui a toujours pas révélé ce qu’il sait. Jack, dès qu’il le peut, essaie de passer du temps avec le Marcheur, enfin dès qu’il le trouve. Il aime toujours autant leurs discussions, quand il y en a, le fait d’être bousculé, de réfléchir, de donner les réponses à cet homme après avoir compris, réfléchi et lui permettre d’avancer dans sa vie. Est-ce que l’un et l’autre arriveront à trouver ce qu’ils cherchent depuis toujours ? J’ai beaucoup aimé Janice, une des mamans, qui fera tout pour sa fille. Elle a décidé de se substituer à la police, car elle est au courant de ces erreurs et elle pense à sa fille, morte ou pas. Mais elle veut privilégier l’espoir. Et grâce à une autre maman et l’officier de liaison, elle sera là oscillant entre espoir et désespoir. Le roman montre également du doigt le racisme dans la police et les formations que doivent suivre les enquêteurs sur ces points.