"Purgatoire des innocents" est le second thriller que je lis de Karine Giebel et je suis presque certaine que ce sera le dernier. Je ne pensais pas être une âme particulièrement sensible jusqu'à m'exposer à la surenchère de violence et de criminalité de ce roman. Too much is too much, comme aurait dit Shakespeare... ou Mr. Bean, allez savoir !
Ce roman est un huis-clos réunissant une poignée de personnages tous plus déséquilibrés les uns que les autres, déséquilibrés ou seulement cahotés par une vie pleine de vicissitudes. Bref, de quoi faire un cocktail très corsé. Crime organisé, pédo-criminalité, tueur récidiviste, enlèvement d'enfants... L'autrice ne nous épargne ni le sang, ni le viol, ni la domination sur mineurs ; armes blanches, armes à feu, tortures diverses et variées... vraiment, là, il faut avoir le cœur bien accroché. Moi, ça m'a lassée.
A l'issue de ma lecture, je me suis sentie soulagée et pas seulement grâce au dénouement. J'étais juste contente d'en avoir fini avec cette escalade de noirceur, de perversité, de désordres mentaux ; heureuse d'échapper à toute cette tension psychologique, de sortir de ce récit qui se caractérise selon moi par un voyeurisme qui n'ose pas dire son nom.