La sorcellerie pour les gentils garçons
Ce que j'avais entendu à propos de la trilogie "Le Livre des Etoiles" m'avait plutôt séduite : je me suis donc tournée vers les livres d'Erik L'Homme, m'attendant à y trouver un petit divertissement bien rafraichissant pour les longs trajets en voiture de cet été.
Grosse déception.
Commençons par LE truc sympa, l'idée qui aurait pu rendre l'histoire intéressante : l'association entre la théorie du chaos et le "wyrm", la toile du monde qui repose sur le système de correspondance entre symboles (correspondance qui constitue la base de la magie occidentale, traditionnellement). Bah oui, détailler un minimum un système magique quand le background repose sur la magie, c'est un très bon point !
Il faut de plus reconnaître que l'idée d'un petitmonde - Ys - flottant entre deux autres mondes plus vastes constituait un bon point de départ...
... gâché très rapidement par un défaut rédhibitoire : la platitude des personnages. Les personnages, tous sans exception, sont fades et lisses au possible. En particulier le héros : un petit bonhomme effroyablement simple et niais, auquel on peut tout de même s'attacher en forçant notre bonne volonté et notre optimisme. Sauf que toute la meilleure volonté du monde ne résiste pas sur la durée... On finit par en avoir plus rien à faire, de ce petit gars, tellement il est inconsistant.
Cela dit, le pire reste la nullité des personnages féminins. Mon radar à sexisme a bipé très rapidement. Lorsque je suis tombée, dans la seconde moitié du premier tome, sur un pernicieux message asexiste, j'ai su que mes pressentiments étaient fondés.
Pas besoin de personnages très complexes lorsque l'histoire s'adresse à des gamins de neuf ans, me direz-vous... Mais on peut présenter des personnages simples qui ne soient pas plats pour autant, des personnages hauts en couleurs qui ne soient pas torturés pour autant. C'est par exemple ce qui fait le charme d'Harry Potter.
J'aurais pu mettre la moyenne si ce livre avait contenu des "modèles féminins" au moins passables.