Analyse éclairante de cette période charnière du IVème siècle, plus tout à fait l'antiquité, pas encore le Moyen-âge : un entre-deux qui nous est visible mais qui ne l'était certainement pas pour les contemporains.
Les 9 premiers chapitres sont agréables à lire, il y a de nombreuses anecdotes et des parallèles (parfois osées) qui illustrent le propos et donnent une sensation que si l'histoire ne se répète pas dans la forme, elle se répète dans le fond (et pas toujours dans le sens de la boutade de Marx sur le 18 brumaire).
Le chapitre 10 est certainement le meilleur passage du livre car il dévoile des mécanismes cachés des sociétés et du déroulement de l'histoire. Un chapitre à lire et relire pour s'en imprégner car c'est là que se trouve les principaux enseignements pragmatiques du livre.
Le grand plaisir que j'ai alors éprouvé, dans ce dévoilement d'une grande lucidité, a été un peu refroidie par le dernier chapitre portant sur les racines chrétiennes de l'Europe. Je partage parfaitement les principales conclusions de l'auteur. Si je ne le pensais pas encore explicitement, ces conclusions étaient en accord implicite avec ce que je pensais du sujet.