"Qui Gagne Perd" est un roman de Donald Westlake qui m'a été envoyé par les éditions Rivages, que je remercie.

J'avais envie de découvrir la plume de Westlake depuis un petit moment, à vrai dire surtout pour sa saga avec le personnage de John Dortmunder. Mais je savais que si je me lançais dans cette série de 16 tomes, mon coté mono-maniaque allait reprendre le dessus et j'aurais dû enchaîner ces 16 romans. J'ai donc préféré commencer par un one-shot, récemment re-traduit aux éditions Rivages (mais sorti initialement dans les années 70).

Alors oui, déjà, on sent pleinement les années 70 dans tout le roman, même si aucunes dates et périodes ne sont mentionnées durant tout le texte. On suit dans cette histoire Chet Conway, un chauffeur de taxi au petit faible pour les jeux d'argent, qui va un jour remporter une certaine somme grâce à cela. Sauf que lorsqu'il se rend chez son bookmaker pour récupérer son dû, il le retrouve mort et les soupçons vont évidemment se porter sur lui. Mais quand deux gangs rivaux ainsi que la soeur du défunt se mêlent à cette histoire, Chet est bien obligé de défendre sa pomme.

"Qui Gagne Perd" est un roman policier qui a une qualité principale : il se lit très vite. Long de 280 pages, avec des chapitres assez courts qui accélèrent la lecture, ce récit se dévore assez vite mais c'est malheureusement le seul bon point que je lui ai trouvé. Je ne me suis pas attaché aux personnages (surtout au personnage principal qui m'a pas mal exaspéré) ainsi qu'à tout se qui se passait dans le roman. J'étais vraiment extérieur au récit durant toute ma lecture et c'était gênant.

De plus, le style de l'auteur est humoristique et léger, mais les touches d'humour n'ont pas pris avec moi. Soit parce que je n'étais pas investi, soit parce que ces blagues étaient faites pour critiquer ou humilier la seule femme de présente dans le récit. Oui, à préciser : ce livre n'est pas vraiment féministe (euphémisme) et certaines réflexions concernant l'image de la femme sont vraiment pénibles (ça devait faire rire les beaufs des années 70, sans doute).

Déception pour ma part que ce "Qui Gagne Perd", c'est exactement le genre de récit où tout est rentré par une oreille et sorti de l'autre. En revanche, je sais qu'il faudra que je retente l'expérience avec cet auteur car le reste de son œuvre m'attire beaucoup, et je ne veux tout simplement pas rester sur cette mauvaise expérience avec celui-ci. Peut-être que le prochain me perdra moins (jeu de mots avec le titre ? Ok j'arrête).

TheoL331
5
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le 15 sept. 2021

Critique lue 120 fois

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